2024 – Pfastatt – Op’Mobility

REHABILITATION DE L’USINE OPmobility PFASTATT – 2024

CARACTÉRISTIQUES
Phase Concours MOA OpMobility Equipe de MOE RHB, EGIS Programme Espaces d’accueil et d’exposition, vestiaires, sanitaires, lignes de production, open-space, salle de réunion, excellence opérationnelle, zone et bureau logistiques, espace de mise en température, quai de déchargement Surface | Phase 1 : 1 466m² Phase 2 : 3 337m² Total : 4 803m² Budget | Phase 1 : 1 778 774 € HT
L’usine OPmobility de Pfastatt, située dans le Bas-Rhin, est en voie de transformation. Dans un contexte de diversification de son activité, le lieu doit devenir une vitrine de ce que peut être l’usine de demain. Le projet vise en en la requalification de son cœur productif et locaux du personnel et la clarification de sa séquence d’accueil.     Face à la fermeture de l’existant, le projet créé un nouvel axe de circulation, dans le prolongement du hall d’accueil existant. Un nouveau parvis accueille les visiteurs dans son prolongement, davantage végétalisé et clair. Une façade vitrée se substitue au mur existant, ouvrant l’usine sur l’extérieur. Derrière le vitrage, se perçoit le hall d’accueil requalifié : un volume ouvert chaleureux et lumineux, de finition bois local. L’excellence opérationnelle, en volume ouvert, prolonge la séquence d’accueil et s’ouvre sur la ligne de production.  La salle de réunion et l’open space sont traités en boîte-dans-la-boîte compacte.

2022 – Réemploi – Ourisson

TRANSFORMATION DE MOBILIER EXISTANT EN BARDAGE ACCOUSTIQUE – 2023

MISE EN OEUVRE D’UN HABILLAGE ACCOUSTIQUE MURAL À PARTIR D’ASSISE RÉEMPLOYÉES IN-SITU

La faculté de Chimie est l’un des équipements qui marque la composition du campus de l’Esplanade. Elle fait partie, avec l’actuelle INSA et la faculté de Droit, des premiers édifices à être achevés au début des années 1960. Conçu par Roger Hummel, également architecte en chef de l’ensemble de l’université, le bâtiment se singularise par la présence d’une tour. Si ce type d’architecture a déjà été mis en œuvre à la même époque ailleurs en Europe, il s’agit d’un choix audacieux pour un édifice universitaire. Le bâtiment est également composé d’un socle de six niveaux ancré par sa volumétrie longitudinale dans le campus et à son extrémité par un volume hexagonal qui fabrique l’articulation avec le boulevard de la Victoire. Le projet architectural s’est appuyé sur les qualités du bâtiment existant et sur les potentialités offertes par les ressources matérielles en place. Ainsi la rénovation intérieure consiste-t-elle à exprimer et dialoguer avec le « déjà là ».

Le réemploi du mobilier existant s’est illustré dès la phase de diagnostic comme un axe de développement fort du projet. Cette matière première présente, non destinée à être conservée au regard de sa vétusté, a fait l’objet d’études en concertation avec plusieurs acteurs, menuisier, bureau de contrôle, ingénieur acoustique, afin de garantir ses potentialités de reconversion en revêtement acoustique mural. L’objectif, avec le soutien de la maîtrise d’ouvrage et des utilisateurs, a été de conserver un fragment du lieu et de son histoire, de détourner sa fonction en une destination nouvelle, avec pour maître mot d’inscrire l’intervention dans une démarche d’économie d’énergie et de matière. Le mobilier existant a donc été déposé soigneusement puis acheminé dans les ateliers du menuisier par l’entreprise de curage et désamiantage. Les dossiers et assises ont été poncés et lasurés en ateliers. Les tablettes en bois massif, non utilisées dans le cadre du projet, sont stockées dans l’attente d’être transformées en bloc-porte pour un projet ultérieur de l’agence pour lequel l’entreprise est mandatée. De retour sur site, les dossiers et assises rénovés sont assemblés, disposés en écailles de manière à diffuser le son dans l’amphithéâtre. Au terme de 8 mois de travaux, de 40km de trajet et du savoir-faire des artisans, l’ancien mobilier entame sa seconde vie.

2023 – Enseignement – Archifolies

ARCHIFOLIES – 2022/2024

Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le projet Archifolies, soutenu par le ministère de la Culture, a impliqué 20 écoles d’architecture dans la création de pavillons représentant les fédérations sportives.

L’ENSA et l’INSA de Strasbourg, avec les Compagnons du devoir – Grand Est, ont conçu le pavillon du triathlon, baptisé « le TriAngle ». Ce pavillon interactif, inspiré des trois disciplines du triathlon, offrira un espace pour les athlètes et le public, avec des équipements comme des tapis de course et des vélos.

Construit en bois local et démontable, il a été monté à Paris, au parc de la Villette, avant d’être réinstallé à Strasbourg après les Jeux. La fabrication s’est déroulée en mars 2024 chez les Compagnons. Le montage à Paris en mai 2024 a été coordonné par les Grands Ateliers de l’Isle-d’Abeau.

Ce projet, impliquant 28 étudiants et compagnons, favorise la collaboration entre étudiants en architecture et artisans, et offre une approche pédagogique par la pratique. L’équipe multidisciplinaire a notamment construit  deux prototypes : le premier à l’échelle ¼ du pavillon complet, et le second, à échelle réelle, représentant un détail du pavillon. Ces prototypes sont de précieux outils pour la conception, permettant de valider la solidité des hypothèses et la bonne coordination des éléments avant la construction du pavillon dans son intégralité.

2024 – Réemploi- Du carreaux au terrazzo

DU CARREAUX AU TERRAZZO – 2023

MISE EN OEUVRE D’UN TERRAZZO DE RÉEMPLOI À L’INSA STRASBOURG

Alors que nos sociétés industrielles disposaient de ressources énergétiques inédites, les crises climatiques et énergétiques nous posent de façon urgente la question du réemploi. Le choix des matériaux quitte l’arbitraire pour se nourrir des ressources disponibles. Aucune matière n’est mise en œuvre en vain mais porte du sens. Le carrelage d’une partie des bâtiments l’INSA, trop endommagé, doit être démoli. Pour ne pas jeter ce gisement de matière, nous proposons de suivre l’exemple des italiens de l’antiquité qui, déjà, réutilisaient les agrégats issus des résidus de mosaïque, débris de brique ou de granit mêlés à du ciment, pour composer des sols en terrazzo. Cet exemple de réemploi est un des maillons de la durabilité du projet. Il s’agit d’utiliser les bons matériaux pour les bonnes raisons ; de chercher plus de frugalité pour plus d’usages, de polyvalence, de simplicité et de bon sens ; de trouver les dispositifs passifs qui réduiront les dépenses d’énergies ; de concevoir des bâtiments flexibles qui vivront une deuxième, une troisième vie.

Une démarche de réemploi est d’autant plus durable qu’elle est locale. Les carreaux prélevés sont concassés par Reichstett Matériaux sur leur plateforme de Vendenheim, à 12km de l’INSA. Deux savoir-faire traditionnels se rencontrent ici : celui du terrazzo antique méditerranéen et celui des gravières d’Alsace qui extraient des bords du Rhin les granulats nécessaires à la fabrication de matériaux de construction. Du concassage de graviers fraîchement déterrés au concassage de matériaux extraits de bâtiment démolis ou restructurés, il n’y avait qu’un pas. Pour rester local, l’entreprise qui a établi la formule du terrazzo et l’a posé, TCI (Terra-Clean Innovem) est basée à 27km de l’école.

PROTOCOLE DE TRANSFORMATION

INVENTAIRE
  • 700 m² de sol à déposer
  • 26.5 t de carrelage récupéré
DIAGNOSTIC PAR ÉCHANTILLONNAGE
  1. Tests de concassage pour obtenir les granulas de 2 à 8 mm de calibre
  2. Estimation du volume de granulas disponible à la fin des opérations pour déterminer la méthode de pose du terrazzo et le complément de granulat nécessaire (marbre noir d’Italie en calibre1-3 mm)
  3. Coordination de l’entreprise, le bureau de contrôle et le fournisseur du liant pour vérifier la conformité à l’avis technique du terrazzo issus des granulats recyclés (couverture assurance décennale)
RECYCLAGE
  • Concassage en 3 phases à la plateforme de recyclage Reichstett Matériaux à Vendenheim (à 12 km de l’INSA)
  • 9 t. (30 %) de granulats de céramique utilisable
REEMPLOI

Posé par TCI (Terra-Clean Innovem) à Drusenheim (27 km)

  1. Préparation du support avec pose d’une chape fluide ciment de 40 mm sur sol curé
  2. Application d’un primaire époxydique sur armature anti-fissuration
  3. Coulage du mélange liant + granulat de marbre ajouté sur 9 m
  4. Incorporation des granulats recyclés en coulis frais par méthode dite « Seminato »
  5. Phase d’ébauche du support et stucage des pores
  6. Sciage des joints de dilatation
  7. Phase de polissage
  8. Jointoiement au mastic polyuréthane
  9. Protection par cristallisation du support

2024 – Riedisheim – Construction d’un nouveau COSEC

CONSTRUCTION D’UN COMPLEXE SPORTIF ÉVOLUTIF COUVERT RIEDISHEIM – 2024

CARACTÉRISTIQUES

hase Études en cours

MOA Ville de Riedisheim

Equipe de MOE RHB, AJEANCE, LJN, REAL SPORT INGENIERIE, SIB ETUDES, ACT’BOIS, SOLARES BAUEN, E3, DB SILENCE, PROJELEC, LJN

Programme Hall d’accueil, espace de convivialité, salle multisport, salle d’entrainement et de gymnastique, salles d’arts martiaux, vestiaires-douches, sanitaires, local antidopage, locaux techniques, office, rue pacifiée et aménagements sportifs extérieurs

Performance énergétique Label PassivHaus

Surface 4 900 m² + 2 700 m² d’aménagements extérieurs

Budget 12 677 620 € HT

L’édifice se caractérise par une architecture simple, compacte et ouverte sur son contexte. Il revisite l’écriture architecturale « traditionnelle » et commune des gymnases. Le COSEC se déploie sur deux niveaux dans une volumétrie maitrisée en cohérence avec son contexte. Ceci grâce à l’intégration du volume dans la déclivité de la parcelle. L’équipement s’organise de manière claire et rationnelle : le rez-de-parvis vient accueillir le hall principal, la salle de convivialité, l’accès par le haut aux gradins de la salle multisport, le pôle arts martiaux et les locaux techniques attenants. Le rez-de-jardin est un niveau dédié uniquement aux sportifs : salles d’entrainement, salle multisport et leurs vestiaires comme locaux de rangements respectifs. Cette simplicité d’usage se double d’une lecture facilitée de l’équipement par l’usager dès son entrée : d’une grande porosité visuelle sur les différents espaces sportifs, le hall et la salle convivialité attenante agissent ainsi comme un foyer visuel qui permet de voir l’ensemble des salles dédiées à la pratique sportive à l’exception de l’espace dédié au tennis de table qui est conservé dans sa position existante. Le parti prix d’implantation à la limite parcellaire du nouveau COSEC de Riedisheim affirme une intention claire de mettre les pratiques sportives au cœur de l’environnement urbain grâce à l’aménagement de larges espaces extérieurs sous la forme d’un parvis. Ce véritable « parvis des sports » propose à la fois un espace ludique et apaisé pour le nouveau COSEC et le collège Gambetta tout autant qu’un véritable trait d’union entre le tissu de logements collectifs au Sud et celui plus résidentiel au Nord.