2024 – Rixheim – Accueil Périscolaire

ACCEUIL PÉRISCOLAIRE RIXHEIM – 2024

CARACTÉRISTIQUES

Phase Concours

MOA Mulhouse Alsace Agglomération

Equipe de MOE RHB, CHEMINS INDIENS, C2BI, SERAT, SIB ETUDES, SEDIME, R2FC, M2I

Programme Hall d’accueil, espace de restauration maternel et élémentaire, salles d’activités, locaux techniques, locaux personnels, office Cour végétalisé pour chacune des sections, aménagement d’un parvis d’entrée

Surface 1209m² + 1264m² (surfaces extérieures)

Budget 2 501 574 € HT

Le périscolaire de Rixheim se trouve  à grande proximité des établissements scolaires. Par ses formes contemporaines, le volume propose une réinterprétation des vêtures de bois traditionnel au profit d’une écriture architecturale renouvelée, appréciable tant par les habitants que par les futurs usagers du périscolaire. Les accès sont clairement identifiables et identifiés, de sorte à assurer la sécurité des élèves et ne pas créer de conflits d’usages. Le glissement des deux volumes permet d’affirmer l’entrée du lieu, convergeant les flux vers l’intérieur du projet. Le hall, véritable noyau distributif, est un espace de rencontre partagé, rendant identifiable chacun des espaces du projet et permet de les apprécier. Au bout de ce hall, traversant, le paysage végétal en arrière-plan se dévoile, conduisant petits et grands à leurs espaces de préaux et de cours respectifs. C’est également depuis ce hall qu’il est possible de deviner, à travers ce percement central, la présence du périscolaire élémentaire à l’étage, accessible depuis l’escalier principal.

2023 – Recherche – Architecture et systèmes constructifs face aux enjeux environnementaux de demain

ARCHITECTURE ET SYSTÈMES CONSTRUCTIFS FACE AUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE DEMAIN – 2023

Le dérèglement du climat, actuel et à venir, occupe aujourd’hui une place importante dans la société. La responsabilité avérée des activités anthropiques et la situation d’urgence climatique amène à un besoin de changement global. Les habitudes, exigences et objectifs de chacune de nos activités doivent changer, à la fois sur les plans professionnels et personnels. Le secteur de la construction comporte de multiples acteurs. Chacun dispose de leviers d’optimisations et de domaines d’expertises, ce qui donne à l’ensemble un fort potentiel d’amélioration du domaine. Cette transition questionne et anime depuis longtemps les échanges au sein de notre agence. L’accueil d’un projet de fin d’études d’ingénierie au sein de l’agence rhb architectes a été l’occasion de travailler sur ce sujet. Ce PFE a été développé par Colin Perrier, aujourd’hui diplômé architecte et ingénieur en génie thermique, énergétique et environnemental de l’INSA. A la suite d’un inventaire des solutions possibles, quatre variantes d’un projet de l’agence ont été conçues, modélisées et simulées pour extraire différentes données, inspirées des critères d’évaluation de la RE2020 : impact environnemental, déperditions thermiques, confort d’été et coût de construction.

Ces variantes sont conçues pour représenter quatre paradigmes de conception d’un même objet architectural. Les variantes évoluent ainsi, de la variante « économique » en remplaçant progressivement les matériaux structurels, d’enveloppe et de revêtements intérieurs par des matériaux biosourcés et/ou locaux. Ces variantes sont évaluées sous performance thermique passive équivalente, pour comparer ce qui est comparable et augmenter l’impact des matériaux isolants.

L’impact carbone est étudié à l’aide d’une Analyse de Cycle de Vie suivant les conditions normatives françaises actuelles. L’impact est calculé de manière totale, puis décomposé par élément pour étudier en profondeur les variation d’impact. La partie grisée représente l’impact des lots variants, celle en blanc une estimation de l’impact du reste du bâtiment. La réduction de l’impact est attendue sur le plan qualitatif mais intéressante sur le quantitatif, en démontrant une importante diminution d’impact entre les deux variantes en structure béton exclusif. L’analyse par éléments illustre l’impact important des matériaux minéraux, ainsi que l’impact de la complexification des éléments de façade et de revêtement pour les dernières variantes.

CONFORT D’ÉTÉ

L’analyse du confort d’été se fait par l’étude de l’évolution des températures intérieures d’un local sur l’année pour trois variantes. Les modèles sont testés sous climat actuel et sous climat futur (représenté par les données de la canicule 2003). Les performances thermiques et protections solaires étant déjà très hautes, les apports de chaleur des occupants deviennent alors les sources de chaleur les plus difficiles à évacuer. Une importante masse inertielle, dans la structure notamment, est une solution efficace pour palier ce problème. Sa diminution dans les variantes possédant une structure bois, plus légère et moins massive, les rend alors beaucoup plus sensibles dans la période estivale.

CORRÉLATION COÛT / CARBONE / BIOSOURCÉ

A première observation, on observe plusieurs phénomènes révélateurs.

Le premier est un certain alignement des données Coût et Impact carbone. Cette relation de proportionnalité annonce un lien fort entre ces deux enjeux majeurs de la construction contemporaine. Ce lien nous permet de dresser la tendance de proportionnalité suivante : -1 kgeq CO2 = + 5,5 €.

Le second phénomène est l’évolution des données selon une courbe de tendance convexe. Cette évolution met en lumière le fait que les premiers efforts sont efficients, et encouragent donc à engager les recherches de diminution d’impact sur tous les projets plutôt que de concentrer les efforts sur certains prototypes.

Enfin, la réduction de la masse et l’augmentation de la part de matériaux biosourcés aident à réduire l’impact carbone d’un bâtiment, bien que ces derniers souffrent aujourd’hui de leur coût plus important

 

CORRÉLATION MASSE CONSTRUITE – SURCHAUFFE ESTIVALE

Mettant en relation masse construite et surchauffe estivale sous les deux climats. Les deux variantes les plus légères se révèlent alors plus sensibles à la surchauffe à cause de la réduction drastique de leur masse construite, notamment dans la structure. Cette augmentation met en lumière la vulnérabilité grandissante des structure légères avec un réchauffement climatique global, augmentant ainsi le besoin de vigilance sur cette question pour les constructions, rénovations et réhabilitations à venir.

Cette étude nous permet de tirer plusieurs enseignements. Pour commencer, il est préférable de construire un bâtiment à l’enveloppe performante et résistante, notamment au regard de plusieurs études portant sur l’appauvrissement des ressources, la responsabilité du carbone dans le dérèglement climatique et les risques accru des phénomènes climatiques extrêmes. Aussi, elle démontre que construire plus performant coûte plus cher et émet plus de carbone à la production. Or le choix de construire plus performant permet de réduire au long terme les coûts d’exploitation et les dépenses énergétiques du bâtiment. C’est précisément là que se joue la recherche d’équilibre. En ce sens, l’étude montre qu’il est possible de réduire l’empreinte carbone tout en réalisant des économies sur le coût de l’énergie. Notons que l’appauvrissement des ressources rendent instables l’économie et les prix des énergies fossiles.

Dans les années à venir, la question de la surchauffe sera centrale dans la conception des bâtiments. Pour éviter cela, une connaissance accrue de l’occupation d’un projet futur est nécessaire pour une optimisation du confort d’été de ce dernier. Dans le cas général, les systèmes passifs de climatisation (puits canadien) ou de protections (débords de toiture) représentent d’excellentes solutions peu consommatrices de matière et d’énergie pour amortir efficacement le risque de surchauffe. En cas de fortes affluences en période estivale, et considérant l’évolution du climat, la présence d’une masse construite suffisante et d’un dispositif de surventilation nocturne efficace aide à diminuer ces surchauffes.

Sur le plan général, les performances médianes du système constructif 3 – MIXTE BOIS BÉTON ont permis de mettre en lumière les qualités de l’hybridation. La solution à ces contraintes multiples ne repose pas sur un seul matériau mais sur une architecture du bon sens, non dogmatique. Appliquer pour chaque élément le matériau optimal sur les différents plans présentés dans cette étude permettrait d’améliorer l’ensemble des qualités d’un projet, en termes d’ambiance, de coût, de performance et d’impact environnemental.

ALLER PLUS LOIN DANS LA TRANSITION

Au-delà du cadre de l’étude, il devient important de modifier la démarche d’appréhension et de développement de projets architecturaux. Passées à travers le spectre de l’impact environnemental, plusieurs stratégies particulièrement bénéfiques se dégagent.

Construire moins carboné passe en premier lieu par construire moins. Donner une priorité importante à la réhabilitation doit être le premier réflexe. Cet aspect prend davantage de sens avec le vieillissement du parc bâti des cinquante dernières années à dominante de béton, matériau durable et difficilement recyclable. Optimiser les surfaces et les volumes construits peut permettre de réduire l’impact environnemental. Garantir une occupation maximale des locaux en favorisant la mutualisation de programmes permet d’utiliser un bâtiment à son plus haut potentiel.

La recherche du recours au réemploi doit être systématique. Le geste doit aller dans les deux sens : détecter et valoriser des gisements de réemploi en fin de vie, rechercher des éléments réemployés à installer dans un projet en construction.

Pour finir, dans le cas d’une construction neuve, il est impératif d’intégrer la pensée de la durabilité et de l’évolutivité d’un projet. Une recherche de pérennité des matériaux permettra de limiter les rénovations nécessaires et de prolonger la durée de vie du bâtiment. Une conception réduisant les contraintes d’agencement intérieur permettra d’aider l’évolution vers ses usages futurs, et contribuera également au prolongement de sa durée de vie.

2023 – Hecken – École maternelle et élémentaire

EXTENSION, RÉHABILITATION D’UNE ÉCOLE MATERNELLE ET ÉLÉMENTAIRE HECKEN – 2023

CARACTÉRISTIQUES

Phase Concours

MOA Sivom de Diefmatten, Falkwiller, Gildwiller et Hecken

Equipe de MOE RHB, CAPEM, C2BI, IMAEE, DB SLILENCE

Programme 2 salles de classes, 2 Halls-vestiaires, Sanitaires, Local Atsem, Salle de repos, Salle de classe, Hall-vestiaires, Sanitaires, Bureaux direction et enseignants, Local ménage, Rangement matériels, Cour, Préau, Jardin pédagogique, Parvis, Auvent, Rangement jeux, Local déchets, Abri cycles

Surface 489 m² + 748 m² d’aménagements extérieurs

Budget 1 350 000 € HT

La reconstruction de l’école maternelle d’Hecken a pour objectif d’étendre et de restructurer l’équipement existant, tout en maximisant ces performances énergétiques et thermiques. Notre proposition s’établi au regard du contexte bâti existant. La recherche de la construction d’un ensemble cohérent et ambitieux est au cœur de notre réflexion. Le bâtiment s’organise de manière simple pour permettre aux grands et aux plus petits de pouvoir appréhender leur école et ses nouveaux espaces. De cela découle une conception programmatique rationnelle où les différents flux d’accès sont séparés. Le hall-vestiaire, occupant une place centrale dans la façade Ouest donne accès au R+1 où se déploie la salle de classe CP avec dans sa symétrie un préau, ainsi que des locaux annexes. Au RDC, le hall-vestiaires dessert également une bande de locaux annexes en front Est du bâtiment. Deux salles de classes maternelles se trouvent de part et d’autre de l’accès central. Pour accéder à chaque classe, il est prévu un passage par un hall-vestiaire formant une transition douce vers les temps d’enseignements. Le système constructif choisi permet de répondre au mieux aux différentes contraintes techniques du site, tout en offrant une architecture vertueuse, offrant le meilleur de chaque matériau. La nouvelle école d’Hecken devient alors un véritable outil pédagogique au service des enfants ; un exemple d’équipement fonctionnel, économe en énergie, soucieux de son environnement. Une inscription pérenne et durable de l’école publique dans la commune.

2023 – Strasbourg – 9 logements sociaux

CONSTRUCTION DE 9 LOGEMENTS SOCIAUX STRASBOURG – 2023

CARACTÉRISTIQUES

Maîtrise d’ouvrage Ophéa

Type Démolition, construction neuve

Surface 577,42  m² (extension) – 1283 m² (existant)

Montant 1 025 000 €HT

Phase Concours

Equipe RHB, CHEMINS INDIENS, C2BI, SIB, ELITHIS, DB SILENCE

Performance énergétique RE 2020

Programme 9 logements : 4 T2; 4 T3; 1 T4

Situé dans le quartier de l’Elsau, au sud-ouest du centre de Strasbourg, la parcelle bénéficie d’un environnement calme et résidentiel malgré sa proximité avec la maison d’arrêt. Le quartier de l’Elsau est en pleine mutation puisqu’un chantier de rénovation urbaine est en cours. Le contexte urbain et la singularité de la parcelle, nous invite à proposer un habitat intermédiaire sur 5 niveaux (R+3 + 2 niveaux de combles). Le projet propose une volumétrie simple, compacte,  avec une toiture à deux pans et en cohésion avec le contexte environnant.

2023 – Gambsheim – Ecole maternelle et périscolaire du Bitzig

ECOLE MATERNELLE ET PERISCOLAIRE DU BITZIG GAMBSHEIM – 2023

CARACTÉRISTIQUES

Maîtrise d’ouvrage Commune de Gambsheim

Type Construction neuve

Surface 978 m²  + 1120 m² (aménagements extérieurs)

Montant 2 750 000 €HT

Phase Concours

Equipe RHB, KUBLER, C2BI, PROJEX, DB SILENCE

Performance énergétique : RE 2020

Programme Maternelle : Salles de classes, salle de motricité, salle ATSEM, salle de repos, bureau de direction et locaux enseignants et techniques ALSH : Atelier enfants, sanitaires, bureau de direction et locaux enseignants et techniques

La construction de la nouvelle école maternelle et de l’accueil périscolaire de Gambsheim répond aux besoins de la commune quant à de nouvelles capacités d’accueil des enfants. Notre parti pris est de faire du site de l’école une interface aux franges de la ville. Nous avons donc choisi de libérer une traversée douce Nord-Sud dans la parcelle avec pour objectif de relier le cœur du quartier pavillonnaire avec la plaine sportive et ses équipements en contrebas. Le projet dans son ensemble, à l’image de son toit, fait écho à une écriture archétypale familière et rassurante, évocation du foyer, tout en rappelant la zone pavillonnaire environnante. Le système constructif et l’enveloppe que nous avons choisi permet une grande flexibilité et modularité d’espaces. C’est un système constructif simple et rationnel, qui offre facilement la possibilité d’une extension dans le même volume. L’objectif ici est d’ouvrir les champs des possibles.

Le système constructif choisi permet de répondre au mieux aux différentes contraintes techniques du site, tout en offrant une architecture vertueuse, offrant le meilleur de chaque matériau. Le socle maçonné, solide, s’ancre dans le sol et permet de déposer la superstructure en bois de manière simple et extensible. En complément, le noyau béton au centre du projet, assure quant à lui, une résistance horizontale ainsi qu’un bon comportement thermique grâce à son inertie. De plus, ce système constructif simple, permet de privilégier des matériaux robustes, de bonne qualité, assurant au projet une bonne tenue dans le temps.